Thierry Neuville avant le Rallye d'Argentine: "Une approche prudente"
Leader du championnat, Thierry Neuville fait son meilleur début de saison.
- Publié le 26-04-2019 à 07h38
- Mis à jour le 26-04-2019 à 07h50
Leader du championnat, Thierry Neuville fait son meilleur début de saison. Pour la première fois en huit participations ici, Thierry Neuville ouvrira la route ce vendredi en Argentine.
Victorieux en Corse où il a su saisir sa chance et profiter de l’opportunité offerte par la crevaison d’Elfyn Evans, le Belge mène en effet au championnat au moment d’aborder cette cinquième joute mondiale.
Alors que ces deux dernières saisons les résultats du pilote Hyundai étaient plutôt en dents de scie, aujourd’hui il s’est jusqu’ici montré le plus régulier des trois candidats au titre avec une quatrième place (au Mexique) comme moins bon résultat.
Alors qu’il ne dispose clairement plus désormais de la meilleure WRC du plateau, notre compatriote compense par une évidente maturité, une étonnante combativité. Ses erreurs se font de plus en plus rares et ne sont plus éliminatoires. Et à côté de cela, à défaut d’être encore la plus performante du lot, la i20 Coupé WRC affiche jusqu’ici une fiabilité irréprochable.
Combinaison de l’ensemble de ces facteurs, avec trois podiums dont une victoire en quatre courses, Thierry et Nicolas mènent avec 82 points, soit deux unités de mieux que Sébastien Ogier (Citroën) et cinq longueurs d’avance sur la Toyota d’Ott Tanak.
Comme prévu, c’est donc très serré entre les trois candidats à la couronne déjà isolés en tête de la hiérarchie.
Même si cela ne saute pas directement aux yeux, les chiffres sont là pour prouver que notre quadruple vice-champion du monde réalise le meilleur début de championnat de sa carrière.
En 2017, il possédait 54 points au moment d’attaquer l’Argentine. L’an dernier, ce score était monté à 67. Et aujourd’hui il est à 82. La montée en puissance est évidente.
C’est tout le contraire pour Sébastien Ogier perdant quatre unités (ce n’est pas beaucoup) par saison : 88 en 2017, 84 en 2018 et 80 en 2019.
Ce week-end, Thierry compte bien continuer sur cette lancée. Pas question a priori d’attaquer comme un fou et de risquer de tout perdre.
"L’Argentine est une épreuve cassante où il faut avoir une approche relativement prudente", confie le Saint-Vithois de Monaco. "J’espérais de la pluie pour gommer mon handicap d’ouvreur, mais là c’est trop. Avec tout ce qui est tombé ces derniers jours, il y a beaucoup de boue et les gués sont profonds. Cela s’annonce délicat. Il ne faudra pas s’énerver. Garder la tête froide, trouver le bon rythme et rester sur la route. Assurer quand il le faut et mettre grand gaz au bon moment, au bon endroit."
Une tactique intelligente, plus calculée, s’avérant jusqu’ici payante. Le vainqueur n’est pas toujours celui signant le plus de scratchs. Et le champion du monde n’est pas nécessairement celui qui remporte le plus de rallyes...